RETOUR SUR LES MAUVAISES MÉTHODES DE LECTURE |
Je vous invite à découvrir, plus bas, l'histoire édifiante d'un gamin de sept ans, élève de CP (1ère primaire en Belgique, 3ème primaire en Suisse romande), en grande difficulté car diagnostiqué dyslexique, et qui, au bout d'une quarantaine d'heures de remise à niveau à domicile et en tête à tête, aurait fort bien pu intégrer le CE2 : deux années scolaires "avalées" en une quarantaine d'heures ! Cet enfant et pas mal d'autres m'ont permis de démystifier cette escroquerie baptisée dyslexie.
Alors que j'étais encore étudiant, moult familles aisées des beaux quartiers de Strasbourg, Paris, Neuilly-sur-Seine... m'ont sollicité comme prof particulier, celui qu'on appelle en dernier ressort quand tous les autres (profs certifiés ou agrégés) ont échoué. Et je dois avouer n'avoir pas connu un seul échec et que, durant des années, les familles se sont évertuées à se refiler mon numéro de téléphone. Du coup, j'ai été amené à m'interroger : et si l'échec scolaire endémique dans tant d'endroits était voulu ? On va me dire que j'affabule, que j'exagère, que je me complais dans le complotisme ?
Citation : "La nation ne dépense pas le même argent pour scolariser les futures élites et scolariser les enfants du peuple." Dixit Jean-Paul Delahaye, ancien directeur général de l'enseignement scolaire. Source
"J'ai l'honneur de ne pas te demander ta main...". Extrait d'une fameuse chanson de Georges Brassens, que je paraphraserais volontiers en "J'ai le déshonneur de ne pas t'apprendre à lire et à écrire !".
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En France, patrie de Jules Ferry, de Jean-Jacques Rousseau et d'une multitude d'autres grands esprits, un élève sur cinq sort du cycle primaire sans maîtriser vraiment les connaissances de base. Imaginez simplement un aéroport sur lequel 20% des décollages ou atterrissages se solderaient par un crash, ou un hôpital au sein duquel un cinquième des patients admis en chirurgie sortiraient les pieds devant. Vous n'imaginez pas, et vous avez bien raison ! Et pourtant, dans ce grand pays qui se targue d'être une vigie parmi les nations, on s'habitue à ce qu'un collégien sur cinq sache à peine lire un article de journal. Et quand j'écris UN sur CINQ, certaines statistiques sont encore plus pessimistes ! (Lecture)
Le problème est que le phénomène dure depuis des lustres, mais qu'aucun professeur certifié, agrégé, docteur ne semble en mesure d'apporter un début de solution à cette anomalie. Dans l'aéronautique, un crash d'avion débouche inévitablement sur la récupération des boîtes noires, que des experts patentés vont analyser minutieusement. Cela a rendu les avions bien plus sûrs. Problème : les "avions" de l'Éducation Nationale n'ont pas de boîtes noires !
Prenez une thèse de doctorat dans un domaine scientifique ou technique. Elle commence invariablement par un bon quart ou tiers consacré à tout ce qui n'a pas marché, les nombreux tâtonnements faisant partie de la recherche scientifique. Marie Curie et Rosalind Franklin [co-découvreuse de l'ADN mais ignorée par le jury du Prix Nobel (le prix n'allant qu'à des vivants) ainsi que par les découvreurs "officiels" que furent Crick, Watson et Willkins] en sont mortes, à force de se lever aux aurores pour aller touiller dans des fioles dont la dangerosité (la radioactivité) était encore peu connue à l'époque. Ne parlons pas des innombrables morts dans la construction automobile, l'aéronautique, lors d'essais de parachutes ou durant l'exploration de lointaines contrées.
Voilà qui me fait penser à ce passage d'une fameuse chanson de Boris Vian concernant un savant atomiste un peu fou : "Y'a kèk chôz qui cloche là-d'dans, j'y retourne immédiatement !"
Ainsi, donc, nous avons dans l'Éducation Nationale une armée de cerveaux multi-diplômés et s'avérant incapables d'expliquer pourquoi tant d'enfants échouent à assimiler des choses aussi simples que le lu et l'écrit. Et c'est là qu'un jour, en observant un gamin estampillé "dyslexique" par une institutrice stupide, je me suis écrié : "Bon sang, mais c'est bien sûr !".
Question : la faute à QUI ? À QUI ? Mais à personne, voyons ! Un peu comme après le récent cambriolage au Musée du Louvre (*), qui a laissé tant de "responsables" fort démunis, après pourtant un certain nombre de précédents dans des institutions culturelles, notamment à Limoges et au Museum d'Histoire Naturelle de Paris. Tout le monde était prévenu, mais tout le monde n'y a vu que du feu ! L'adage nous dit pourtant qu'un homme averti en vaut deux !
Il était une fois une grande puissance qui s'appelait LA FRANCE !
Du coup, si j'avais un message à adresser à l'ensemble des responsables en matière d'éducation de France et de Navarre, mais aussi de pays européens que je connais un peu, ainsi que de la multitude des pays dits émergents, où l'analphabétisme règne encore en maître, ce message se résumerait ainsi :
"J'estime que 99% de vos manuels dédiés à l'apprentissage de la lecture sont juste bons à envoyer à la poubelle ! Et je vous le prouve à l'aide de quelques exemples particulièrement parlants.".
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Par parenthèse, je connais le souverain poncif bâti autour de cette nébuleuse baptisée "dyslexie", une escroquerie intellectuelle inventée par je ne sais quel(le) crétin(e). J'ai découvert la chose sur le terrain, après qu'une mère de famille m'a dit de son fils qu'il était dyslexique.
Moi : Comment le savez-vous ?
Elle : Ben, c'est la maîtresse qui l'a dit.
Moi : Ah, parce qu'en plus, elle est orthophoniste !
Il s'est avéré que le gamin n'était pas du tout dyslexique. Nous sommes en octobre et les choses se passent fort mal en CP, à cause de cette foutue méthode dite globale de lecture.
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Une petite quarantaine d'heures de remise à niveau plus tard, soit de la mi-octobre à la mi-décembre (en n'utilisant aucun manuel scolaire, juste des ébauches de choses que je testais sur le terrain et retouchais régulièrement) : le gamin soi-disant dys-machin-chouette, qui était parti pour redoubler son CP, était mûr pour accéder au CE2. J'avoue avoir été quelque peu surpris par son engouement pour les chiffres romains. Quant aux tables de multiplication, je les lui soumettais souvent en les mélangeant, ce qui le faisait beaucoup rire.
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Précision utile : en faisant le bilan, forcément a posteriori, de ma pratique de la remise à niveau, je n'ai pas le souvenir d'avoir soumis un seul de mes élèves à un exercice de lecture (lecture d'une histoire, d'un conte, etc.). Étonnant non ? s'exclamerait quelqu'un. Trop de gens assimilent "lecture" à "lire du Victor Hugo ou du Jean de Lafontaine". Et les noms de rues, de gares, de stations de métro ? Et les numéros de téléphone ? Et les recettes de cuisine, les modes d'emploi de matériels divers (aspirateur, appareil photo, etc.), la notice indiquant la posologie d'un médicament, ça se lit aussi, non ? Contrairement à une doxa à la mode auprès des éditeurs de manuels scolaires, lire ne se résume pas à lire de la littérature, et certainement pas en CP ! Tous mes petits élèves ont su maîtriser le lu parce que je leur apprenais préalablement à maîtriser l'écrit !
Et voilà qu'un jour, je tombe sur un essai de l'orthophoniste Colette Ouzilou, déclarant sans ambages n'avoir jamais rencontré plus de 1% de vrais dyslexiques dans toute sa carrière [Dyslexie. Une vraie fausse épidémie, Presses de la Renaissance, Paris, 2001], et là, on se dit : "Ah, quand même !".
Mais comme j'adore farfouiller chez les bouquinistes, je me suis offert récemment un antique dictionnaire Larousse, dans lequel j'ai eu l'agréable surprise de découvrir un adage latin. Et là, on saute quasiment au plafond : Bon sang, mais c'est bien sûr !
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Qui scribit, bis legit. Axiome latin. Pour comprendre et retenir un texte, l'écrire équivaut à le lire deux fois. |
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On résume ? C'est parce qu'elle a été jugée au mieux inefficace, au pire nocive que ladite Méthode globale de lecture a été proscrite de l'Éducation Nationale par Lionel Jospin, ministre. Le seul problème est que dans cette nébuleuse archi-bureaucratique qu'est l'Éducation Nationale, les ministres proposent, le Mammouth dispose, ce qui fait que tant les éditeurs que les enseignants se sont évertués à contourner la difficulté, les uns jurant leurs grands dieux que leur méthode était tout à fait conforme aux directives gouvernementales, tout en faisant comme si, les autres s'évertuant à jouer de la photocopieuse.
Ce qui veut dire que, quand bien même un(e) maire s'appliquerait à ne pas fournir de mauvais manuels à ses écoliers, sur le terrain, les enseignant(e)s sont tout à fait capables de contourner la chose à leur manière, en recourant massivement au "photocopillage".
C'est ainsi que les cahiers de classe de moult élèves du CP, du CE1... sont bourrés de fragments d'ouvrages officiellement proscrits, comme j'ai pu le constater auprès du jeune Steven, dont la maîtresse devait passer un temps fou à jouer des ciseaux et de la colle !
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Mesdames, messieurs les maires, vous voilà prévenus ! Allez donc jeter un oeil dans les cahiers d'élèves de vos écoles communales. Vous m'en direz des nouvelles !
Nous allons poursuivre nos cogitations par une petite analyse des mauvaises méthodes de lecture pratiquées par moult éditeurs de manuels scolaires et d'instituteurs, et pas qu'en France (cf. le lien ci-dessous).
(*) Le Louvre est un navire-amiral culturel que je connais un peu, l'ayant photographié de jour comme de nuit, sous toutes les coutures et façades, soit quelques kilomètres de marche à pied par tous les temps, voire sous la neige. Et le fait que personne ne démissionne après ce qui vient d'arriver est un nième indice tout à fait symptômatique de l'incompétence crasse qui gangrène moult élites de ce grand pays que fut la France, pays dont je me sens fier de défendre la langue, cette langue si mal enseignée à l'école, au collège, au lycée et ailleurs. Outre celles affichées ci-dessous, d'autres images en 3D parmi les milliers rapportées du Louvre sont visibles sur cette page d'accueil : Drafts.
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